الخلاصة:
Très souvent, ceux sont les bâtiments publics, de culte ou d'habitation qui sont le portrait de la production coloniale en terme d'architecture. Les mosquées en Algérie ont connus des destins différents selon les volontés militaires des Français, au lendemain des prises des villes. Dans la présente recherche, nous traiterons les cas de quatre mosquées des deux villes de l'Est algérien : Djamaa El Kebir, Djamâa el Bey de Constantine et Djamâa de Sidi Abou Marwân, Djamaa el-Bey de Annaba. La particularité de ces mosquées réside soit dans leurs potentialités spatiales (surfaciques et volumiques) soit dans leur emplacement dans l'espace urbain et parfois les deux. De part leur nouvelle fonction ou leur emplacement dans la ville, elles ont été des facteurs importants dans la nouvelle configuration des deux villes. Qu'elles aient gardé leur fonction ou pas, les militaires adeptes de la géométrie et de régularité, vont les modifier de façon à les intégrer dans leur dessein pour la ville. Leur volume (régularisation, couverture...) et leurs façades (ouvertures, colonnades...) vont correspondre à la culture des nouveaux conquérants en matière d'architecture et d'urbanisme. Il nous apparaît comme important de revenir sur le cas de ces mosquées vu qu'elles ont subit des changements urbains et architecturaux et qu'elles avaient un grand impacte sur la conception et l'organisation de la ville. Cette ville coloniale française fait partie du Patrimoine national. Quelle s'est greffée sur la l'ancienne city (Constantine) ou juxtaposée à celle-ci (Annaba), a généré des ensembles urbains différents. Ce travail vise à cerner le rôle qu'a joué la mosquée, de par ses particularités (emplacement, volume) dans la conception des villes en Algérie, tracée par le génie militaire durant l'époque française.